La FCE-CFDT s’inscrit dans une perspective de développement durable et ne saurait se contenter d’égoïsmes à courte vue. La FCE-CFDT engage une campagne de responsabilisation des laboratoires pharmaceutiques. Cette action vise à plus de transparence sur la position de chaque entreprise de l’industrie pharmaceutique concernant l’accès aux médicaments pour les pays en voie de développement en cas de pandémie (notamment au sujet des génériques anti-sida). Le récent CNB et le BNB du 25 mars ont démontré que nos militants sont prêts à s’impliquer dans cette action.
Dans un récent communiqué de presse, la FCE-CFDT constate que : le patronat de l’industrie pharmaceutique, le LEEM, développe une campagne de communication pour améliorer son image auprès du grand public et des médias, et voudrait y associer les salariés. Elle demande aux laboratoires de revoir leur politique à l’égard des pays non solvables, souvent laissés à la merci de pandémies qui pourraient être éradiquées grâce aux traitements existants et où le manque de structures de santé et d’implantations industrielles complique la recherche de solutions
Rien n’interdit, d’ores et déjà, aux multinationales de la pharmacie de s’inscrire dans l’esprit du sommet de l’OMC à Doha et de fournir à bas prix les traitements contre le sida, la malaria ou la tuberculose, même si nous sommes conscients que cette démarche, nécessaire, n’est pas suffisante pour régler tous les problèmes (infrastructures de santé, éducation sanitaire, corruption )
L’horizon le plus immédiat est le prochain sommet de l’OMC tenu à Cancun (Mexique) en septembre prochain. Avant cela, la démarche CFDT vise à apparaître dans la presse, auprès du patronat et des pouvoirs publics. Elle se fera en lien avec nos fédérations internationales et la confédération. Un rôle essentiel sera tenu par nos liaisons et sections. A travers leurs interventions dans les comités d’entreprise, les comités de groupe et les comités européens, les équipes CFDT vont inciter les directions à plus de transparence et de responsabilisation.
Que jamais plus on ne puisse déplorer une attitude aussi cynique que celle des 39 laboratoires naguère en procès avec le gouvernement sud-africain pour ne pas lui fournir les génériques anti-sida ! Un point sera fait sur les fondations créées par les labos et leur impact réel, sur la pérennité des engagements médiatiques de quelques multinationales, sur les implantations de l’industrie et de la répartition en Afrique ou sur le recyclage des médicaments (Cyclamed).